Dans le paysage metal toulousain, Dwail commence a prendre une sérieuse part du gâteau. Le national ne devrait pas tarder si on suit attentivement l'actu du groupe : premier album, signature chez Klonosphère, premier clip, des dates à la pelle... En pleine promotion d' "Helter Skelter", rencontre avec Julian, guitariste et membre fondateur du groupe, pour faire un petit tour d'horizon sur la Dwail mania qui s'abat depuis quelques temps dans nos contrées.
Yannock : Chant
Léa : Batterie
Matéo : Basse
Julian : Guitare
Yannick : Guitare
Salut, comment se passe la tournée autour de « Helter Skelter » ? Est-ce que les retours du public et de la presse sont positifs ?
Julian : Salut à toi ! Alors la tournée se passe vraiment bien ! Ça fait déjà un an que l’album tourne et qu’on a de la date ! On avait sorti l’album au départ nous même sans le label Klonosphere / Season Of Mist en Octobre 2010 et on n’avait pas attendu de trouver un label avant de lancer les concerts et de défendre ce nouvel album ! Ensuite la signature s’est faite en avril 2011 et ça nous a apporté pas mal de bons retours et une exposition médiatique assez cool pour un groupe comme nous ! Les retours sont assez bon que se soit au niveau public ou de la presse. On sent qu’en concert, on arrive de plus en plus à partager quelque chose avec le public et c’est ce qui au final est le plus important pour nous. Pour ce qui est de la presse, c’est toujours agréable d’avoir de bonnes critiques, même si au final on fait ce qu’on a envie de faire sans trop tenir compte de ce qui se dit !
Pouvez-vous me raconter le concept de l'album ?
Julian : Alors le concept parle d’un personnage qui sombre dans la folie et qui devient un tueur en série ! On suit son évolution et son voyage entre l’Andalousie et l’Inde, le tout dans un monde et une ambiance Steampunk. Le personnage se pose pas mal de questions tout au long de l’histoire et réagi face au monde qui l’entoure. On a voulu mettre un coté futuriste et gigantesque en plus pour bien montrer que l’individu se retrouve un peu noyé dans un monde qu’il a du mal à suivre ! Du coup la musique suit les mouvements du personnage et on se retrouve avec une mixture qui part bien dans tous les sens !
Comment s'est faite la rencontre avec Logan Mader ? Lui avez-vous donné carte blanche ou aviez-vous déjà une idée précise du son que vous vouliez ?
Julian : La rencontre s’est faite assez simplement. On l’a contacté via Myspace pour savoir si ça pouvait l’intéresser. Une semaine après il nous a répondu en nous disant qu’il avait écouté et qu’il avait aimé! Tout s’est fait vite et on était un peu surpris de la simplicité de la chose ! Sachant qu’il a joué dans Machine Head et qu’à l’époque c’était un grosse influence pour nous tous, c’était tout naturel de se tourner vers lui ou du moins qu’on lui propose le mix de l’album. Le travail qu’il a fait avec Gojira nous aussi beaucoup marqué et on savait qu’on voulait un son bien live et très abrasif ! Du coup, on ne lui a pas trop laissé carte blanche, on a passé 4 mois à beaucoup dialoguer par mail pour se rapprocher le plus possible de ce qu’on voulait ! On a tout de même laissé des idées à lui, quelques effets sur la voix et autres, qu’il nous a suggérés ! C’était cool d’avoir ça aussi parce qu’on y aurait pas forcément pensé ! On a fait les prises de l’album avec Pierre, notre ingé son, donc on était vraiment la tête dans le guidon et on n’avait pas du recul sur tout, c’est intéressant d’avoir eu cet échange avec lui et ça nous a appris pas mal de nouvelles choses !
Entre la démo et l'album, on sent une véritable évolution. À quoi est-ce dû ?
Julian : Oui, on a vraiment voulu passer un cap pour cet album et proposé quelque chose de bien plus fou et mature en même temps ! Tout ça c’est dû à de nouvelles influences et à l’évolution personnelle de chacun. Déjà le fait de vouloir faire un album concept, ça nous a obligé de rajouter de nouveaux ingrédients et d’illustrer musicalement une histoire très mouvementée… On a eu aussi pas mal de changements de line up et comme on aime bien bosser à tous, chacun amène son vécu et ses goûts !
Vous avez travaillé avec Logan Mader pour « Helter Skelter » et avec David Castel (Psykup, Manimal...) pour votre première démo « Monstro ». Était-ce une volonté de votre part de bien vous entourer dès le début ?
Julian : Oui et c’est aussi une volonté je pense de vouloir apprendre et de partager des choses avec des gens bien plus expérimentés que nous ! Avec David, c’était également une question de feeling, ça a toujours et ça colle toujours avec lui. C’est quelqu’un qui nous a fait confiance dès le début et qui nous apporte toujours aujourd’hui. On aime bien faire travailler les gens proches du groupe avec qui on s’entend bien, comme par exemple Pierre notre ingé son pour les prise d’Helter Skelter et Seb du collectif Antiheroes de Toulouse, également bassiste d’I Pilot Daemon qui est à la réalisation de notre premier clip ! Avec Logan Mader on n’a pas joué le coté proche mais vraiment le coté « pro » à haut niveau. On voulait savoir comment ça se passait et aussi nous jauger par rapport à ça. On a vu qu’il nous restait encore pas mal de choses à apprendre (hahaha) !
Que vous apporte la collaboration avec Klonosphere et Season of Mist ?
Julian : Elle nous a apporté au niveau visibilité dans les bacs et dans les médias. C’est la première fois qu’on est signé donc on a pu voir un peu tout se qui se passait autour d’une signature. Guillaume qui gère Klonosphere nous a bien guidés et il a bien taffé sur la sortie ! Le nom circule en dehors de notre région ! De plus le fait de faire parti du collectif Klonosphere, ça nous permet de rencontrer d’autres groupes d’expérience comme Klone bien entendu ou Trepalium !
Quand je regarde vos influences sur votre site, je remarque que c'est assez éclectique niveau musiques bruillantes ! Qui écoute quoi ?
Julian : Oui c’est le cas, on a tous des influences diverses ! On vient tous d’horizons différents et du coup ça mélange pas mal de choses ! Alors Yannock (chant) vient plus du Hardcore, il écoute pas mal de Converge, Melvins, Strife, il aime aussi les Beastie Boys,… Matéo (basse) lui vient plus du Punk comme Belvedere, Nofx, il a également joué dans le groupe bayonnais Forus, c’est un grand amateur aussi de Every Time I Die et Protest The Hero et pleins d’autres… Léa (batterie) elle a grandi avec Psykup et Manimal et elle a joué dans H-Tray, Yannick (guitare) qui est un ancien Psykup et un grand fan des Pink Floyd et moi (Julian / guitare) je viens plus du metal à la Pantera, Gojira…
Qui se charge de vous trouver des dates ?
Julian : C’est nous pour le moment et ça nous prend énormément de temps. Depuis la sortie de l’album en octobre 2010, on arrive à plus ou moins trente dates et on aimerait bien que ça continue et surtout que ça évolue ! Si jamais un tourneur lit cette interview il peut nous contacter, on en recherche un (haha) !
Comment peut-on définir un concert de Dwail ?
Julian : Un concert de Dwail c’est du partage, de la sueur et beaucoup d’énergie ! On donne à chaque fois tout ce qu’on a pour faire en sorte que le public et nous passions un bon moment ! C’est vraiment en live que notre musique prend tout son sens et c’est aussi comme ça qu’on compose ! De nos jours le live prime sur le cd et nous ça nous va très bien parce que c’est là qu’on se sent le mieux !
Avez-vous déjà composé pour la prochaine galette ou vous concentrez-vous sur la tournée ?
Julian : On a déjà commencé la compo du deuxième et on réfléchi à l’agencement de tout ça ! On est assez content de la tournure que prennent les choses et on espère sortir ça assez rapidement !
Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?
Julian : Une bonne suite de tournée (avec tourneur si possible), un bon deuxième album et que le public soit de plus en plus curieux. Il faut continuer à faire vivre et évoluer la scène en France ! Je trouve qu’il y a une bonne dynamique grâce à pas mal d’évènement comme par exemple le Hellfest pour ne citer que le plus gros. On a un peu de retard par rapport à certains pays en Europe au niveau musique extrême, mais c’est sur la bonne voie ! Pour revenir à Dwail n’hésitez pas aussi à venir faire un tour sur notre page facebook, twitter ou myspace pour voir si on ne passe pas trop loin de chez vous !