Non, ce n'est pas une réédition de la fameuse chanson interprétée par Ringo, Paul, feu George et feu John mais bien le premier album de Dwail. Quintet toulousain dans une veine metal moderne traditionnel, on peut rapprocher leur musique de groupes tels que Machine Head, Pantera, Every time I die ou encore Manimal. J'attendais particulièrement « Helter Skelter » car j'ai vu Dwail à maintes reprises en concert et j'ai toujours été étonné par le professionnalisme qui émane de ce groupe, déjà à l'époque de leur démo « Monstro ». Celle-ci d'ailleurs ne m'avait pas très convaincue car on sentait encore trop les influences de l'époque et l'expression « ne pas casser trois pattes à un canard » était bien de mise. Aujourd'hui, tout est bien digéré et Dwail nous sort l'artillerie lourde avec une production d'enfer (par Logan Mader, ex guitariste de Soulfly et de Machine Head, ayant entre autre produit Gojira, rien que ça) et des compositions bien plus personnelles et donc bien plus intéressantes. « Helter Skelter » commence sur les chapeaux de roues avec un Iron hand in a velvet glove assez furieux et qui est, à mon avis, le tube de l'album. Je pense que cette chanson résume bien la griffe Dwail, mélange de metal hardcore enchaînant passages lourds et barrés. Dans la même fibre, on peut citer aussi Sleepless Dream ou encore Neither man nor woman. Mais résumer la formation montalbano-toulousaine à ceci serait une erreur car le groupe se met aussi en danger avec des titres acoustiques comme Alpha et Omega. Tous les musiciens maîtrisent leurs instruments à la perfection et même si le chanteur est à la limite du franglais parfois, son timbre de voix est très plaisant. Avec « Helter Skelter », Dwail s'impose un peu plus sur la scène metal toulousaine comme le patron de la nouvelle génération. L'album, assez court, n'est pas la révélation de l'année mais je ne pense pas que ce soit là le plus important. Il faut juste prendre du plaisir à l'écoute et là, en l'occurrence, c'est le cas !
Etienne