Drawers "All is one" (Sludge metal/Slowburn Records)

La ville rose (comme toute grande ville qui se respecte) fourmille de multitudes de groupes aux styles variables et différents. Parmis cette manne, la difficulté est d'arriver à se faire une place (pour les formations) et à trouver les coups de cœur (pour les auditeurs). En écoutant le premier album de Drawers, « All is one », je me dis que les toulousains ont réussis les deux ! Sorti en octobre sur le label russe Slowburn Records, la galette comprend 12 titres d'un sludge metallisant rappelant parfois un Crowbar, parfois un Mastodon. Du bon son gras couplé avec des parties rentre-dedans comme on les aime ! Les toulousains n'y vont pas par quatre chemins et démarrent au quart de tours dès que le bouton Play est pressé. Enregistré chez un des guitaristes du groupe, au Bringer Studio (8 Control, Alea Jacta Est, Nolentia...), « All is one » est doté d'un son très bien travaillé : guitares grasses à souhait, basse vrombissante, batterie massive et chant oscillant entre le glaireux et le mélodique. On s'en prend plein les oreilles et on ne peut qu'être agréablement surpris par une telle production pour un premier album, ce qui rend l'ensemble encore plus facile à écouter. Au niveau de la composition, les riffs correspondent en tous points à ce que l'auditeur attend d'un groupe de sludge. Ça joue principalement dans les graves, ça fait vibrer les notes et surtout ça groove ! La batterie alterne entre mid tempi et tempi beaucoup plus lent (bien au fond) même si on peut trouver quelques parties rapides dans certaines chansons. Les breaks sont bien conçus, donnent du couillu à l'ensemble même si à certains moments, j'aurai préféré quelque chose qui file un peu plus droit. Le chant est très bien travaillé. J'ai, pour ma part, bien accroché au timbre Jack Daniel's de Niko mais aussi à ses mélodies où il n'a pas cédé à la facilité qui aurait été de suivre les guitares. « All is one » est un album bien fourni qui peut s'écouter d'une traite grâce à la production bien costaud mais nécessite néanmoins quelques passages supplémentaires pour bien cerner ce qui constitue pour moi le coup de cœur en cette fin d'année. Chapeau bas ou plutôt chapeau gras.

Etienne