Nolentia est une formation toulousaine de grindcore sévissant depuis pas très longtemps (si l'on s'en réfère à leur slogan très vendeur). La particularité de ce trio est d'allier cette base grindcore à du sludge voire même quelques relents hardcore. J'avais beaucoup apprécié leur première démo « Sell your soul to grind and roll » car ce mélange de styles était déjà particulièrement efficace. Sorti donc depuis 3 ans (2009 pour les non matheux), One loud noise and it's gone reprend la même formule mais caramélise un peu plus longtemps avec 14 titres au compteur (dont deux repris de la démo). A l'écoute de l'album, on peut reconnaître quelques influences du groupe comme Napalm Death, Entombed ou encore Carcass mais les compos se veulent néanmoins très personnelles avec la Nolentia Touch, le truc qui te fait dire « Ah ! Ça, je connais ! ». Avec la composition des morceaux, cette dite Touch se retrouve aussi dans le son bien gras et dégueulasse (dans le bon sens du terme) produit en collaboration avec le Bringer Studio. En effet, l'alliance entre la sept cordes de Ghislain et la basse de Raph trouve pile poil le bon compromis pour envoyer le boulet (passages grind) et le bois (passages lourds) en simultané. Résultat atomique avec des compos comme « Snowball Fight », « Rhetoric of Self-Abhorrence » ou encore « Construct ». Je n'oublie évidemment pas Vince aux fûts dont l'aisance, aussi bien dans les blasts beats que dans les parties lourdes que dans les rythmiques punk hardcore, poutre l'ensemble de manière à ce que le rouleau compresseur refasse machine arrière pour une deuxième fournée. Peut-être un petit bémol sur le son de la caisse claire un peu trop aigüe à mon goût, ne faisant pas ressortir certaines parties comme elles devraient l'être (mais c'est vraiment pour faire la fine bouche). Un petit mot sur l'artwork fait par Ghislain himself et qui est volontairement enfantin. On retrouve les fleurs têtes de mort comme pour la démo et une personne descendant insensiblement six pieds sous terre, réponse à la métaphore qu'évoque le titre de l'album sans doute. Bref, One loud noise and it's gone se veut très audible pour quelqu'un qui n'est pas trop fan de grind pur et dur mais n'en reste pas moins extrême et puissant. A mettre entre les mains de tout le monde.Etienne
