Enfilez vos uniformes et mettez vos casques, c'est la guerre. Après une démo 3 titres en 2007 et un split avec Fat Ass en 2008, Alea Jacta Est revient en 2010 avec leur premier album 10 titres « Gloria Victis ». Sorti sous le label Useless Pride Records, la galette ne fait pas trop dans la dentelle et l'ambiance guerrière sur scène se fait ici bien ressentir ! Dès le début, on est mis dans le bain avec des samples de Gladiator où Maximus explique que ça va chauffer. Évidemment les prédictions du général romain vont s'avérer juste puisque s'en suivent 10 titres de hardcore, variants entre le old school, le moshing avec des incursions vers le metal. Ça canarde, ça bombarde et ça envoie. Au niveau du son, les toulousains sont des adeptes du Bringer Studio qui leur procure de la grosseur et de l'agressivité, tous les ingrédients d'un bon cd de hardcore aujourd'hui. Les samples de films sont aussi à l'honneur. On peut déceler entre autre des extraits du Seigneur des Anneaux, de Judge Dredd, de Last Action Hero si je ne m'abuse. Pour rajouter du couillu à l'ensemble, le groupe a disséminé quelques subs par ci par là, histoire que la déflagration soit encore plus forte. Dans l'ensemble, Alea Jacta Est ne révolutionne rien au style, ni dans la composition, ni dans les paroles (avec quelque fois un petit accent franglais bien sympathique !) mais je ne pense pas que ce soit là l'objectif du groupe ou de « Gloria Victis ». Du haut de sa dizaine de titres, l'album avoisine les 35-40 minutes ce qui est suffisant pour ce style-là et se laisse donc facilement écouter. Pour ceux qui désirent se défouler dans leur chambre (ou dans la voiture), cette galette convient donc parfaitement. Pour les autres, je suggère d'aller voir le quintet en concert d'abord afin de comprendre la vraie signification de guerre musicale. Vous n'aurez ensuite aucune hésitation à vous procurez « Gloria Vicitis ». Bwah !
Etienne